Après la perquisition du 25 octobre 2016 pour « provocation au terrorisme », Radio canut est une nouvelle fois dans le collimateur des flics, mais cette fois de l’autre coté de la méditerranée. Dalil animateur de l’émission Kabyle « Berbères sans frontières », a été entendu mardi 8 novembre par la police algérienne après son interpellation à l’aéroport international d’Alger alors qu’il devait prendre le vol Alger-Lyon.
Il a été relâché après avoir subi une heure d’interrogatoire sur ses activités journalistiques et ses relations avec le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (le MAK).
Interviewé dans le canut-infos du mercredi 9 novembre, il explique ce qu’il s’est passé et reviens sur l’histoire et les luttes de la Kabylie.
Pour rappel, le peuple kabyle lutte pour recouvrer sa liberté dont il est spolié depuis 1962 et son indépendance depuis 1857. Le régime algérien mène une guerre psychologique contre les militantEs kabyles souverainistes et contre tout sympathisant de la cause kabyle.
https://rebellyon.info/home/chroot_ml/ml-lyon/ml-lyon/public_html/IMG/mp3/dalil9-11-16.mp3
Le site siwel.info de l’agence Kabyle donne de l’information plus précise :
Rappelons que la police aux frontières a déjà interpellé d’autres animateurs radio, dont le militant kabyle et animateur de Radio Taqervuzt, Khalil Imessaoudene, qui a été arrêté à l’aéroport d’Alger lundi soir 13 juin par la police algérienne, en provenance de Paris. La police coloniale lui avait tendu un piège en lui envoyant un message lui faisant croire que l’état de santé de sa mère était critique. Il n’a été relaxé que le lendemain 14 juin après avoir subi un interrogatoire de 5h30.
Le 09 septembre dernier, c’était au tour du créateur de la webradio Djurdjura et militant souverainiste kabyle, Mhand Nait Djoudi, qui a fait l’objet d’une arrestation à l’aéroport d’Alger par la police coloniale algérienne alors qu’il se rendait en Kabylie avec sa femme et son fils, il a subi un interrogatoire de près d’une heure, À son retour en France, mardi 27 septembre 2016, il a été de nouveau menacé par un policier algérien.
La police algérienne reproche essentiellement à ces animateurs d’interviewer régulièrement le président du Gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad) Mas Ferhat Mehenni ainsi que le président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), Mas Bouazi Ait Chebib et de tenter de couvrir l’actualité en Kabylie et dans la diaspora.