Le 8 décembre 2020, la DGSI arrêtait neuf personnes, désignées par le Ministère de l’Intérieur comme « membres de la mouvance ultragauche ». Sept d’entre elles sont mises en examen, dont cinq placées en détention. Elles sont accusées d’« association de malfaiteurs terroristes », ce qu’elles nient catégoriquement. Après l’extrême violence de leurs arrestations (interventions du RAID, fourgons banalisés, sacs sur la tête, camisoles, GAV antiterroriste, fusils d’assaut chargés, humiliations...), après la violence des incarcérations (isolement carcéral, grève de la faim, statut DPS, fouilles à nu…), c’est aujourd’hui la violence de la Justice qui attend les inculpé·es, avec un procès qui se tiendra du 3 au 27 octobre 2023.
Afin que leur parole soit entendue, parce qu’ils et elle ont besoin de soutien, mais aussi pour se mobiliser contre l’extension sans précédent de l’arsenal antiterroriste, retour sur cette affaire par une personne proche des inculpé.es.