Mourir de survivre serait mon épitaphe

28 jours

L. Bigorra

Hanté par la présence hallucinatoire de trois auteurs majeurs de la littérature contemporaine, ayant vécu leurs sexualités à différentes époques, un homme traverse une période de doute relative au risque d’une contamination par le VIH. 28 jours est la durée du traitement préventif contre cette maladie, potentiellement efficace à 100 % s’il est pris à temps.

Le personnage principal de cette autofiction décrit son quotidien écrasé entre le poids des préjugés, l’histoire de la sexualité entre homme passé du crime au pink-washing, et la peur de cette maladie qui a décimé toute une génération.

Les scènes de baise sont décrites avec une exactitude millimétrée, créant une distanciation avec le cœur du roman constitué d’impressions personnelles, de contradictions intimes et d’une lucidité surnageant au dessus d’événements paraissant chaotiques mais révélant le sens profond de la vie.

Entre un rendez-vous Grindr et un plan rémunéré, le sentiment d’être rejeté par la norme et le désir de rester en marge d’une société de mensonge, l’auteur médite avec nous les pensées de Jean Genet, Cyril Collard et Guillaume Dustan, creusant un abîme vertigineux sous la perfection virtuelle de notre époque.

Baptiste Caruana a la chance de recevoir L. Bigorra, ce vendredi 17 septembre à midi dans Poezz e-chroniK sur les ondes de la plus rebelle des radios du monde.
Nous lisons des passages du roman sur la musique immersive de Grosso Gadgetto. Adepte de synchronicité Jungienne nous avons choisi des passages de son album 28 days after... que vous pouvez écouter ici.

Vous pouvez retrouver toutes les informations sur le livre ici et sur l’évènement à Grrrnd zero ici.

Chroniques : Lucille Depraz suite de Vent (retrouvez la 1ere partie, ici, à partir de 33mn45 et la 2eme partie, ici, à partir de 25mn15) et Vieux Furet du magazine Kunch