Elle écrit en marchant comme d’autres se filment ou se selfient, comme on parle à un ami qui comprendrait tout, en sortant d’une soirée prolongée jusqu’au petit matin où se sont joués et dénoués les petites choses de la vie.
Elle porte la parole d’une jeunesse bouillonnante et trop souvent oubliée.
Elle dépose une poignée de cette inspiration catharsistique à l’oreille de celleux qu’elle aime. Pour faire du bien, pour partager ses moments de solitude –jamais complète puisqu’il y a l’écriture.
Elle écrit parfois sur des brouillons Gmail, compagnons éphémères de cette génération qui a connu l’avènement de Twitch, Tic Toc, etc... et dont les représentant.e.s les plus brillant.e.s deviennent invisibles par refus de la vulgarité.
Elle écrit en imaginant qu’on lit par-dessus son épaule depuis ses journaux intimes sur carnet moleskine quand elle avait 8 ans, jusqu’à ses nouvelles plus construites, plus récentes.
Elle écrit comme on relit ses souvenirs, puisque écrire et lire c’est la même chose. Du « je », au « elle » il n’y a qu’un tout petit pas, gracile. Et pour l’accompagner dans cette mis en voix, Sébastien Chaperon, comédien au grand cœur, réincarnation millénaire de Fréderic Lemaitre et miroir vocal de l’autrice vous offre son interprétation chaleureuse et sa diction précise.
Vendredi 26 février à midi, Baptiste Caruana reçoit Lucille, avec une joie non feinte, pour un nouveau tunnel de lecture en direct dans Poezz e-chroniK, sur la musique envoûtante de Grosso Gadgetto (28 days, Atypeec Music). Nous donnons à cette voix intérieure un écho non moins obsédant sur les ondes rebelles de radio Canut...
Et comme un bonheur ne vient jamais seul, ces lectures sont serties par la deuxième « ChroniK chaudes températures » de Pauline Veau-Cahon, que l’on ne présente plus et par deux chansons, dont une en live de l’auteur compositeur de talent Basile Munnier qui vient nous présenter son projet Music Home que vous pouvez retrouver ici en attendant https://youtu.be/dvaWHQd4NIA.