Travail sexuel en temps de covid

Le 13 avril 2016 était adoptée la loi « visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées », autrement dit la pénalisation des clients des travailleur·se·s du sexe. Quatre ans après, les difficultés anticipées par les collectifs de travailleur·se·s du sexe et les associations de santé communautaire, sont encore accrues par l’épidémie de covid19 et les mesures de confinement.
Les travailleur·se·s du sexe, officiellement considéré·e·s comme des victimes, sont toujours stigmatisé·e·s et réprimé·e·s, au nom de la lutte contre le proxénétisme et la traite des êtres humains, mais aussi des contrôles du droit au séjour ou de l’ordre public. Le travail sexuel est surtout exercé par des migrant·e·s, des femmes, des trans et des gays, encore vulnérabilisé·e·s et précarisé·e·s par les politiques actuelles de contrôles croissants de l’immigration, de restrictions de l’accès aux soins, de réduction des places d’hébergement…
Quatre ans de pénalisation, l’occasion de revenir sur cette loi, de diffuser les messages de quelques travailleuses du sexe, de présenter leur situation et leurs besoins dans la région, et de relayer à nouveau leurs appels à la solidarité.

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